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sans Yueyang. Submergé de douleur et devenu fou, il se coupe la langue d un coup de dents et la crache à
sur d importantes recherches et de rares documents historiques. Les instruments en céramique et les
l empereur. L empereur bondit sur Jianli avec son épée et le tue, lui épargnant une mort lente et douloureuse.
percussions frappées par des pierres occupent une large place dans cette partition inventive.
Il parvient finalement au trône et entend pour la première fois l hymne c est le chant des esclaves.
L empereur, consterné, comprend que c est l ultime vengeance de Jianli.
THE FIRST EMPEROR AU MET
Avec l aimable autorisation du Metropolitan Opera
James Levine, directeur musical du Met, évoqua pour la première fois l idée d une commande du Met avec Tan
Dun en 1996. Le thème en a été proposé par la femme du compositeur, la productrice Jane Huang, qui
trouvait que les thèmes de l amour, du pouvoir et de la trahison convenaient parfaitement à un opéra. La
gestation fut longue et complexe, avec des ateliers à la fois à Shanghai et à New York. Tan Dun se tourna vers
une équipe de créateurs majoritairement chinois pour la première production de son opéra, confiant la mise
en scène de l Suvre à Zhang Yimou, avec qui il avait collaboré sur le film Hero (2002). Zhang Yimou est assisté
par le metteur en scène chinois Wang Chaoge. Les autres collaborateurs-clefs de ce projet sont Fan Yue
(décors), Duane Schuler (éclairages), Dou Dou Huang (chorégraphie) et Emi Wada (costumes), lauréate d un
Oscar pour les costumes de Ran (1985) d Akira Kurosawa. Tan Dun, l un des six compositeurs à avoir dirigé ses
propres Suvres au Met, est au pupitre pour toute la première série de représentations de l opéra au cours de
la saison 2006 2007. Le légendaire ténor Plácido Domingo chante le rôle-titre.
Avec l aimable autorisation du Metropolitan Opera
9
Une conversation avec Ha Jin
Le romancier, co-librettiste de The First Emperor, évoque le travail en collaboration une rupture avec ses
habitudes de solitaire.
Vous avez dit que le premier empereur était un tyran dont les crimes l emportaient sur les contributions.
Comment vous et Tan Dun êtes-vous entrés dans ce personnage et son histoire ?
Nous l avons traité comme un souverain ordinaire, qui est aussi un être humain accordant beaucoup de prix
à l amitié et à l amour paternel. Mais nous n avons jamais hésité non plus à le peindre comme un tyran
impitoyable, qui fit beaucoup de mal pour consolider son pouvoir et qui unifia le pays aux dépens de
l humanité. Autrement dit, nous ne laissons jamais les nuages historiques autour de sa tête devenir un
problème. Nous avons laissé toutes ces controverses en dehors de notre vision.
Vous avez décrit votre roman War Trash (Les Rebuts de la guerre) comme un pamphlet contre la guerre.
Considérez-vous que cet opéra soit anti-guerre ou anti-violence ?
Il a peut-être quelques éléments anti-guerre, puisqu il montre les dégâts infligés aux êtres humains et à la terre
par les guerres sans fin. Dans le même temps, l opéra souligne le conflit entre art et politique, individuel et
collectif, amour et haine, et d autres thèmes.
Comment expliqueriez-vous le processus de co-écriture du livret ?
Tan Dun a passé plus de temps à réfléchir à la structure de l opéra, puisqu il avait en tête la structure musicale,
que je ne pouvais voir. Mon travail était essentiellement de bien raconter l histoire et de rendre les lignes
expressives.
Quelle impression cela vous fait-il en tant qu homme élevé en Chine qui écrit maintenant des romans en
anglais d écrire un opéra en anglais sur un souverain chinois légendaire, en collaborant avec une équipe de
créateurs pour la plupart chinois ?
Pour être franc, je ne me sentais pas à ma place, car j étais plus habitué à travailler seul sur la page, avec une
vision claire du résultat final. Mais j étais censé servir la musique, alors j ai essayé de me rendre flexible, même
si j avais l impression de travailler dans le noir. C est seulement quand j ai entendu la musique en avril que j ai
commencé à voir la lumière.
J ai lu que vous aviez dit que votre esprit est plus acéré quand vous travaillez seul. Trouvez-vous la vie
solitaire et relativement intime de l écrivain incompatible avec le monde du théâtre, où la collaboration est
de mise ?
Oui, surtout lorsque j écris des romans. La solitude est la condition de travail pour la plupart des auteurs de
romans. Je sens l excitation en travaillant avec tous les artistes, et j ai gardé en moi la musique de certains
passages pendant des jours après les avoir entendus, mais j ai besoin d un état d esprit différent quand je
travaille sur un livre.
Tan Dun m a dit qu au départ vous ne vouliez pas écrire un opéra. Pourquoi avez-vous commencé par
hésiter, et pourquoi avez-vous changé d avis ?
J hésitais parce que je ne connais pas l opéra en tant que forme. Tan Dun m a dit que c était une occasion
unique dans la vie des Chinois-Américains, alors je me suis laissé convaincre.
Elena Park
Avec l aimable autorisation du Metropolitan Opera
Traduction : Dennis Collins
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zanotowane.pl doc.pisz.pl pdf.pisz.pl exclamation.htw.pl
sans Yueyang. Submergé de douleur et devenu fou, il se coupe la langue d un coup de dents et la crache à
sur d importantes recherches et de rares documents historiques. Les instruments en céramique et les
l empereur. L empereur bondit sur Jianli avec son épée et le tue, lui épargnant une mort lente et douloureuse.
percussions frappées par des pierres occupent une large place dans cette partition inventive.
Il parvient finalement au trône et entend pour la première fois l hymne c est le chant des esclaves.
L empereur, consterné, comprend que c est l ultime vengeance de Jianli.
THE FIRST EMPEROR AU MET
Avec l aimable autorisation du Metropolitan Opera
James Levine, directeur musical du Met, évoqua pour la première fois l idée d une commande du Met avec Tan
Dun en 1996. Le thème en a été proposé par la femme du compositeur, la productrice Jane Huang, qui
trouvait que les thèmes de l amour, du pouvoir et de la trahison convenaient parfaitement à un opéra. La
gestation fut longue et complexe, avec des ateliers à la fois à Shanghai et à New York. Tan Dun se tourna vers
une équipe de créateurs majoritairement chinois pour la première production de son opéra, confiant la mise
en scène de l Suvre à Zhang Yimou, avec qui il avait collaboré sur le film Hero (2002). Zhang Yimou est assisté
par le metteur en scène chinois Wang Chaoge. Les autres collaborateurs-clefs de ce projet sont Fan Yue
(décors), Duane Schuler (éclairages), Dou Dou Huang (chorégraphie) et Emi Wada (costumes), lauréate d un
Oscar pour les costumes de Ran (1985) d Akira Kurosawa. Tan Dun, l un des six compositeurs à avoir dirigé ses
propres Suvres au Met, est au pupitre pour toute la première série de représentations de l opéra au cours de
la saison 2006 2007. Le légendaire ténor Plácido Domingo chante le rôle-titre.
Avec l aimable autorisation du Metropolitan Opera
9
Une conversation avec Ha Jin
Le romancier, co-librettiste de The First Emperor, évoque le travail en collaboration une rupture avec ses
habitudes de solitaire.
Vous avez dit que le premier empereur était un tyran dont les crimes l emportaient sur les contributions.
Comment vous et Tan Dun êtes-vous entrés dans ce personnage et son histoire ?
Nous l avons traité comme un souverain ordinaire, qui est aussi un être humain accordant beaucoup de prix
à l amitié et à l amour paternel. Mais nous n avons jamais hésité non plus à le peindre comme un tyran
impitoyable, qui fit beaucoup de mal pour consolider son pouvoir et qui unifia le pays aux dépens de
l humanité. Autrement dit, nous ne laissons jamais les nuages historiques autour de sa tête devenir un
problème. Nous avons laissé toutes ces controverses en dehors de notre vision.
Vous avez décrit votre roman War Trash (Les Rebuts de la guerre) comme un pamphlet contre la guerre.
Considérez-vous que cet opéra soit anti-guerre ou anti-violence ?
Il a peut-être quelques éléments anti-guerre, puisqu il montre les dégâts infligés aux êtres humains et à la terre
par les guerres sans fin. Dans le même temps, l opéra souligne le conflit entre art et politique, individuel et
collectif, amour et haine, et d autres thèmes.
Comment expliqueriez-vous le processus de co-écriture du livret ?
Tan Dun a passé plus de temps à réfléchir à la structure de l opéra, puisqu il avait en tête la structure musicale,
que je ne pouvais voir. Mon travail était essentiellement de bien raconter l histoire et de rendre les lignes
expressives.
Quelle impression cela vous fait-il en tant qu homme élevé en Chine qui écrit maintenant des romans en
anglais d écrire un opéra en anglais sur un souverain chinois légendaire, en collaborant avec une équipe de
créateurs pour la plupart chinois ?
Pour être franc, je ne me sentais pas à ma place, car j étais plus habitué à travailler seul sur la page, avec une
vision claire du résultat final. Mais j étais censé servir la musique, alors j ai essayé de me rendre flexible, même
si j avais l impression de travailler dans le noir. C est seulement quand j ai entendu la musique en avril que j ai
commencé à voir la lumière.
J ai lu que vous aviez dit que votre esprit est plus acéré quand vous travaillez seul. Trouvez-vous la vie
solitaire et relativement intime de l écrivain incompatible avec le monde du théâtre, où la collaboration est
de mise ?
Oui, surtout lorsque j écris des romans. La solitude est la condition de travail pour la plupart des auteurs de
romans. Je sens l excitation en travaillant avec tous les artistes, et j ai gardé en moi la musique de certains
passages pendant des jours après les avoir entendus, mais j ai besoin d un état d esprit différent quand je
travaille sur un livre.
Tan Dun m a dit qu au départ vous ne vouliez pas écrire un opéra. Pourquoi avez-vous commencé par
hésiter, et pourquoi avez-vous changé d avis ?
J hésitais parce que je ne connais pas l opéra en tant que forme. Tan Dun m a dit que c était une occasion
unique dans la vie des Chinois-Américains, alors je me suis laissé convaincre.
Elena Park
Avec l aimable autorisation du Metropolitan Opera
Traduction : Dennis Collins
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